Dans ce métier si particulier qu’est la vente du poisson, l’une des principales qualités est le courage. La vente ambulante nécessite en effet de se lever tôt pour préparer la marchandise. La journée de travail commence à trois heures du matin.
Louise Moreau veuve Rabeau part ensuite pour faire la tournée. D’abord avec une petite charrette à bras puis à vélo, elle parcourt les villages de l’île d’Oléron : Saint-Pierre, Saint-Denis, La Brée, Domino… Elle vend essentiellement des sardines, des petits maquereaux, des chinchards, des crevettes grises, que les bateaux débarquent chaque jour au retour de la marée.
L’après-midi il faut donc être au port pour l’arrivée des bateaux, acheter les caisses de dorades, mulets, sardines, soles, merluchons, crevettes et autres coquillages, et les stocker dans l’atelier aménagé dans le garage de la maison familiale à La Cotinière.
Fernand aide sa mère dans son travail mais il est réquisitionné pendant la Deuxième Guerre Mondiale et part en Allemagne pour effectuer un Service de Travail Obligatoire (S.T.O.). Il prendra sa suite pour développer l’entreprise.